Nous achetons des grumes issues de forêts publiques et privées. Celles-ci sont inspectées afin de détecter le moindre défaut. Nous déterminons ainsi, selon la qualité, comment seront débités les bois.
Chaque grume est tronçonnée pour obtenir la longueur désirée, mais aussi pour s’assurer une nouvelle fois de la qualité du bois. C’est à ce moment que le débit (quartier, faux-quartier, etc.) est confirmé.
Les grumes sont ensuite acheminées jusqu’à l’écorceuse. Tel un taille-crayon la grume est débarrassée de son écorce afin de rendre plus aisé son sciage.
Les grumes sont sciées en fonction des débits souhaités (généralement la bille est divisée en deux ou en quatre sections). L’ouverture de la grume est une étape très importante car c’est à ce moment précis que l’on va pouvoir constater de la qualité effective du bois et donc du placage futur.
Les différentes sections obtenues à partir d’une même bille sont ensuite identifiées grâce à une plaquette puis cerclées entre elles ; ceci afin de permettre leur suivi tout le long du processus. Cela est très important car, d’une grume à l’autre, la couleur, le grain et les dessins changent. Or l’homogénéité de ces éléments est essentielle !
Chaque lot est ensuite plongé dans un bain d’eau bouillante (ou dans une cuve à vapeur selon les usines). Cette opération sert à ramollir les fibres du bois. Le bois tendre est ainsi plus facile à trancher. Lors de cette étape, il est important de séparer les essences. En effet, le temps de trempage et la température de l’eau nécessaires ne sont pas les mêmes d’une essence à une autre.
Une fois les bois sortis de l’étuve, ils sont rabotés sur la future face tranchée afin que le couteau ne soit pas abîmé. Mais aussi pour nettoyer la grume des impuretés qui auraient pu s’agglomérer au tronc lors de son séjour dans l’étuve.
Le bois est fixé sur la trancheuse grâce à des griffes. Puis, tel un jambon que l’on découperait, le bois est tranché par un couteau en métal. Nous obtenons ainsi de fines feuilles de bois, dont l’épaisseur varie souvent de 6/10 de mm à 30/10. C’est lors du tranchage que l’on apprécie l’importance de l’étape précédente que fut le sciage. En effet, c’est le débit qui va déterminer le dessin final de la feuille (fil ou dosse).
Une fois tranchées et triées (les plus abîmées sont retirées du circuit), les feuilles sont conduites à l’intérieur d’un séchoir. Le temps de séchage et la température du séchoir varient selon l’épaisseur et l’essence des feuilles de placage.
Les feuilles séchées sont ensuite acheminées jusqu’au massicot. Cette machine, équipée d’une longue lame tranchante, permet d’éliminer les défauts et de couper les feuilles de placage aux dimensions désirées.
Une fois découpés, les paquets de feuilles sont cerclés et identifiés par une étiquette où figure toutes les indications nécessaires (longueur, largeur, épaisseur, essence, …).